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Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, Valence n’a pas l’aura ni le bassin de population des agglomérations telles que Lyon et Grenoble, ce qui explique sans doute en partie sa moindre couverture médiatique. Il n’empêche, son attractivité se traduit de multiples façons, tandis que ses efforts de développement sont encouragés par l’Etat.
A Valence, de grandes entreprises côtoient des sociétés plus modestes mais ce sont ces dernières qui forment l’essentiel du tissu économique.
Débutons ce tour d’horizon en évoquant le taux de chômage observé ces dernières années dans celle que l’on surnomme la porte du Midi.
Il s'élève à 8,30% en 2019 ce qui le situe très légèrement en deçà de la moyenne française qui oscille entre 8,5 et 8,6% à cette période.
A titre de comparaison, Valence fait bien mieux qu’Amiens et Dunkerque, dont le taux de chômage s’établit respectivement à 10,4% et 10,5%. En revanche, la Préfecture de la Drôme reste à la traîne quand on l’oppose à d’autres aires urbaines dynamiques de taille comparable. A Poitiers et Besançon, le taux de chômage ne dépasse pas les 7% en 2019.
La ville de Valence s’inscrit dans la Communauté d’agglomération Valence Romans Agglo. Elle regroupe 56 localités où résident approximativement 215 villes. En 2017, l’Insee y répertorie
23 500 établissements actifs hors SCI sur le territoire. Le tissu économique local est essentiellement composé de PME/TPE. Sa diversité est l’une de ses grandes forces, il est notamment caractérisé par une filière aéronautique dynamique où se distinguent Thales et SKF Aerospace France. L’activité économique est aussi tirée par les quelques 250 entreprises de la filière agroalimentaire et des acteurs du nucléaire tels que Vignal Artru et Vanatome.
S’il n’y a pas une filière en particulier qui se démarque à Valence, il n’en demeure pas moins que le territoire est porteur de plusieurs projets innovants.
En 2019, les pouvoirs publics soulignent à deux reprises le dynamisme du territoire Valence - Romans, le nom de l’agglomération qui englobe comme son nom l’indique Valence, Romans et plus de 50 autres communes.
Cela se traduit tout d’abord par la labellisation "French Impact", l’accélération d’innovation sociale et environnementale. Les grands objectifs que poursuit Valence - Romans Agglo sont listés dans le dossier de presse de février, publié par le Ministère de la transition écologique et solidaire. Il s’agit tout d’abord de réussir l’inclusion de tous en proposant des parcours adaptés aux plus exclus et en leur donnant accès à des formations vers les emplois de l’industrie créative.
C’est également de développer significativement les capacités de production et de consommation locale de produits du terroir issus de l’agriculture biologique ou raisonnée, ainsi que de renforcer l’accompagnement des groupes projets portés par 500 citoyens.
A l’automne de l’année 2019, Valence Romans devient la “capitale des start-up de territoire”. Cette qualification vous est étrangère ? Cet autre label octroyé à l’agglomération permet "de bénéficier d’une accélération unique pour répondre, par l’entrepreneuriat, aux défis sociaux, économiques et environnementaux."
Il s’accompagne d’une dotation de 22 millions d’euros destinés à financer une vingtaine de projets innovants. Nous faisons par exemple allusion à la création de garages solidaires, de l’installation de panneaux solaires sur les bâtiments agricoles ou encore à la mise en place de la consigne sur les filières jus, bière et vin en Drôme Ardèche.
En 2018 comme en 2019, le cabinet Arthur Loyd a attribué à Valence la première place de son classement des agglomérations de taille moyenne les plus attractives. Une juste récompense au regard des nombreux atouts dont elle bénéficie.
Valence a indéniablement tiré parti de sa position avantageuse pour se développer. La ville est située à proximité des agglomérations lyonnaise et grenobloise et ne se trouve qu’à une heure de Marseille en TGV. L’aéroport Valence – Chabeuil permet quant à lui d’accéder à des grandes métropoles européennes en un rien de temps. Sans oublier le Port de Plaisance de l’Epervière, premier port fluvial de France.
L’éloge du cabinet Arthur Loyd s’explique ensuite par l’ampleur de son offre de formation universitaire parmi les métropoles de sa catégorie. Parmi les 10 000 étudiants qui se forment à Valence, un certain nombre se répartissent à l’ESISAR (Ecole d’ingénieurs) et à l’IUT, deux établissements qui répondent aux besoins de la filière aéronautique.
L’offre foncière et immobilière constitue un autre facteur d’attractivité important, il suffit pour s’en convaincre de comparer les prix de marché de ceux observés chez ses deux grands rivaux de la région Auvergne-Rhône-Alpes. En 2019, ce ne sont pas moins de 18 000 m2 de bureaux qui étaient pourvus. Les entrepreneurs plébiscitent notamment les parcs d’activités de Rovaltain et de La Cartoucherie pour prospérer au niveau local.
Par ailleurs, la porte du Midi garantit à ses citoyens un cadre de vie propice à l’épanouissement. Et celui-ci ne devrait que s’améliorer au fil du temps, à la faveur des grands chantiers financés par les pouvoirs publics. Il s’agit tout d’abord de l’aménagement d’un nouveau palais en 2021, abritant le parc des expositions et le palais de congrès. L’offre de loisir n’est pas en reste avec l’ouverture d’un centre aqualudique nouvelle génération qui va sans doute attirer des visiteurs provenant de toute la Drôme.
En 2016, le baromètre Waze a désigné Valence comme la meilleure au monde pour conduire. Information anecdotique ? Pas forcément dans la mesure où le classement de l’application de trafic et de navigation communautaire se base sur de nombreux critères qui ne concernent pas uniquement les automobilistes. Ce sont par exemple la qualité des infrastructures routières et la faible importance des embouteillages, des aspects qui influent même sur les valentinois usagers des transports en commun.
Pour autant, la démographie est loin d’être galopante dans la préfecture de la Drôme.
Elle a perdu un peu moins de 3 000 habitants de 2006 à 2016, une tendance baissière“qui touche les villes moyennes” selon l’adjoint à l’urbanisme interrogé à ce sujet en 2017.Ces analyses pourraient retenir votre attention