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Située dans l’archipel des Antilles, la Martinique est une région monodépartementale d’Outre-Mer. Baignée à l’est par l’océan Atlantique et à l’ouest par la mer des Caraïbes, « l’île aux fleurs », comme elle est parfois appelée, s’étend sur 1 128 km². Entre la partie montagneuse du nord qui abrite la forêt tropicale humide et la zone touristique du sud, les plus grandes villes de cette région française (comme Fort-de-France, Lamentin et Saint-Joseph) sont localisées au centre.
Les richesses produites sur cette île des Petites Antilles proviennent principalement du tertiaire mais les secteurs de l’artisanat, de la construction, de l’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture sont également présents.
Le contexte économique local est traversé de paradoxes. En effet, ce territoire bénéficie des politiques et des subventions provenant de l’état français et de l’Union Européenne ce qui lui permet de pouvoir s’appuyer sur un ensemble de services, d’infrastructures et de dispositifs performants.
Mais en parallèle, il subit des difficultés, notamment liées à son insularité. Les surcoûts de transport et d’approvisionnement, mais aussi l’étroitesse du marché et un coût de main d’œuvre supérieur à celui des pays voisins, entraînent un manque de dynamisme de l’économie martiniquaise.
Malgré le fait qu’elle soit la deuxième île la plus riche de cette zone (après la Barbade), cette région souffre d’une consommation des ménages atone, d’un manque d’investissement et de difficultés de trésorerie pour les entreprises. Véritable fléau, le chômage est particulièrement élevé sur l’île, spécialement chez les plus jeunes. Ainsi, plus de 50% des martiniquais de moins de 25 ans sont sans emploi.
Traditionnellement, l’agriculture martiniquaise est dominée par la culture de la canne à sucre, de la banane et des ananas. Très important jusqu’au milieu du 20ème siècle, ce secteur agricole est désormais en recul. En effet, la betterave tend à supplanter le sucre de canne pour la production de sucre. Le sucre de canne continue néanmoins à occuper une part importante des surfaces agricoles car il est essentiel aux distilleries pour la fabrication du rhum, spécialité locale incontournable, dont l’atout réside dans sa forte valeur ajoutée.
D’autres facteurs contribuent par ailleurs à ralentir l’agriculture de l’île antillaise. La fin des politiques protectionnistes (conduites par l’OMC) et l’interdiction de l’utilisation de certains pesticides toxiques (comme le chlordécone qui était massivement utilisé jusqu’en 1993 pour la culture des bananes) ont ainsi chamboulé l’activité agricole. De plus, la densité croissante de la population et la topographie de l’île limitent l’extension des terres agricoles. Désormais, la production martiniquaise est tournée vers la satisfaction des besoins locaux, même si le sucre de canne et la banane restent deux axes d’exportation pour la région.
Le mont Pelé, les sites de plongée sous-marine, les marchés de Fort-de-France, la plage des Salines ou encore le Jardin de Balata sont autant de lieux d’exception qui contribuent à faire de « l’île aux fleurs » une destination touristique plébiscitée par les vacanciers. Malgré la concurrence des pays voisins, le tourisme en Martinique reste un moteur pour l’économie de la région. Les villages clubs, la location de villas et d’appartements meublés sont les solutions qui tirent ce secteur.
De manière globale, le tissu économique local repose essentiellement sur les entreprises du secteur tertiaire qui occupent plus de 80% des actifs. Un quart des emplois se trouve dans l’administration. Le profil de la région se caractérise par la petite taille des entités économiques qui sont à 96% des structures comptant moins de 10 salariés.
Si le tourisme et le commerce sont des secteurs vivants, le BTP souffre quant à lui d’une situation dégradée, notamment en raison de la baisse de la commande publique. En revanche, la Martinique peut compter sur une filière santé et sur un enseignement dynamiques, activités qui peuvent s’appuyer sur de nombreuses infrastructures dédiées comme des pôles de recherche, des universités et des centres hospitaliers de pointe.
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