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La France est traditionnellement identifiée comme une importante puissance agricole, industrielle et touristique, qui restent aujourd'hui les trois secteurs les plus importants de son économie.
Ces trois secteurs majeurs doivent faire face à des défis de restructuration complète pour que la France conserve sa place de leader mondial : le lien entre production agricole, santé et emploi doit être renouvelé ; la France doit saisir au vol la 3e révolution industrielle ; et le tourisme doit améliorer sa qualité de prestations et de services pour continuer à capter une clientèle en pleine mutation.
Bien que le secteur agricole ne représente qu'une très faible partie de son PIB et de sa population active (3% environ), il permet de générer ¼ de la production européenne, principalement en blé, maïs, viande et vin. Loin d'une agriculture paysanne, la France a vu la taille de ses exploitations augmenter depuis 1950. La mécanisation,
la motorisation et d'importants moyens techniques sont à l'origine de l'ampleur de cette production, sans toutefois garantir aux agriculteurs un niveau de vie satisfaisant : ils exercent souvent une autre activité pour assurer un revenu minimum.
L'activité industrielle représente un quart des salariés du secteur marchand non agricole, répartis dans 275 000 entreprises. Malgré un processus de désindustrialisation amorcé depuis 40 ans, la France conserve ses fleurons. Les trois activités les plus dynamiques en termes de développement d'installations et usines sont l'énergie, l'aéronautique et le pharmaceutique, parmi les 8 secteurs phares. L'informatique, la chimie, l'agroalimentaire, l'automobile et la métallurgie sont également des secteurs dans lesquels la France continue à représenter une forme d'excellence.
L'emploi industriel repart à la hausse, y compris dans les secteurs émergents liés à la disruption numérique. Après avoir refusé de saisir l'opportunité de la robotique dans les années 70 pour sauvegarder le maximum d'emplois, la France se doit de prendre le virage du numérique pour transformer ses industries, sous peine d'un déclassement continu.
L'un des secteurs de l'économie les plus bousculés dans ces dernières années est certainement le tourisme. La France reste la destination la plus fréquentée par les touristes internationaux avec 84,5 M de visiteurs en 2015. Le secteur est toutefois fragilisé par plusieurs phénomènes concomitants. La France a attiré 7% de touristes en moins durant les trois premiers trimestres de 2016 : outre des causes conjoncturelles liées à la sécurité, le tourisme est touché par des problèmes structurels que la France doit encore résoudre.
La digitalisation est un élément clé pour capter la clientèle touristique, qu'elle soit Asiatique ou simplement digital native. Les investissements français sur le front numérique, que ce soit en présence sur Internet via le référencement ou en investissement sur des équipements wifi, sont insuffisants. Fort heureusement, la France compte quelques champions de l'e-tourisme et du smart tourisme pour relever ce défi structurel.
La baisse de fréquentation est également en partie liée aux séjours via AirBnB, qui ne sont pas comptabilisés dans les chiffres officiels. Ce phénomène majeur vient bouleverser la profession : si les centrales de réservation tiennent encore le haut du pavé, elles ne peuvent plus se passer de l'interaction avec des acteurs internationaux comme Trip Advisor, dont la notation est perçue par les consommateurs comme un gage de confiance bien plus lisible et important que les classements touristiques en étoiles.
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