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Terre de culture, la France bénéficie d’un réel prestige à l’international en matière d’arts du spectacle. Avec plus de 4 000 festivals et 5 000 spectacles produits par an, ce secteur est résolument actif, et jamais le nombre d’artistes en activité n’a été aussi important. Pour autant, il reste bien souvent énigmatique pour une large part de la population, conduisant à la persistance de certaines idées préconçues – notamment sur le statut des intermittents du spectacle.
Pour découvrir un secteur d’activité, quel qu’il soit, le premier réflexe reste de consulter la Nomenclature d’Activité Française (NAF), gérée par l’INSEE, et dans le cas qui nous intéresse, le code à rechercher est le suivant : 90.01Z.
L’aspect
économique de ce secteur
En 2017, près de 21 000 entreprises ont déclaré avoir, pour activité
principale, le « spectacle vivant », étant entendu qu’il peut s’agir de sociétés
privées comme de celles issues du secteur public – sans négliger,
bien sûr, les prestations de services techniques. Dans leur globalité, tous ces
acteurs économiques emploient plus de 200 000 salariés, dont près des 2/3
d’intermittents du spectacle, le tiers restant faisant référence à des
employés dits « permanents ». Concernant ces effectifs, un ratio mérite d’être
souligné, car près de 45% d’entre eux sont des artistes interprètes.
Le nombre
d’employeurs reste globalement stable d’une année sur l’autre – et ce depuis
près de cinq ans – les effectifs, avec pour corolaire la masse salariale,
sont résolument orientés à la hausse.
Au deuxième semestre 2018, le volume d’heures a progressé de plus de 2% sur un an.
La taille des entreprises rencontrées – ainsi que leurs modèles économiques respectifs – peuvent véritablement varier du tout au tout. Ainsi, l’on rencontre de nombreuses TPE (Très Petites Entreprises) comptant moins de 10 ETP (Equivalent Temps Plein) dans leurs effectifs, mais aussi, des structures beaucoup plus larges, avec plusieurs centaines de salariés.
Si les sociétés du secteur privé ne perçoivent pas de financement public, celles qui remplissent des missions dites de « service public » reçoivent ces subventions – qui peuvent même représenter une part importante de leurs revenus.
Parfois, les entreprises de ce type agissent par délégation, de l’Etat et/ou des collectivités territoriales, avec sur ces projets un financement grâce à l’argent public. L’Etat reste le premier pourvoyeur de fonds pour le spectacle vivant, au travers des crédits attribués par le ministère de la Culture. Les acteurs privés peuvent également tirer leur épingle du jeu, mais dans une proportion plus limitée, au travers de financements dits « parapublics », voire mutualistes, ainsi que par les financements privés « dopés » par des avantages fiscaux spécifiques.
Contrairement à une croyance largement répandue, être intermittent du spectacle n’est absolument pas un métier, mais bien un statut salarial. Ces personnes alternent en fait les périodes de travail et de chômage, en enchaînant les contrats à durée déterminée (CDD) d’usage. Le secteur du spectacle vivant reposant sur des projets, l’existence de ce statut n’a rien d’illogique, mais depuis la circulaire du 28 janvier 2018, il est désormais possible d’exercer une activité de ce type au travers de la micro-entreprise.
Auparavant désigné comme « auto-entrepreneuriat », ce dispositif a connu un très fort succès depuis son lancement, du fait de démarches administratives simplifiées. Les professionnels de la culture étant souvent, par essence, « pluriactivité », ce statut est pratique, puisqu’il permet le cumul de plusieurs activités professionnels avec des statuts différents. Attention toutefois aux plafonds de revenus annuels à ne pas dépasser, ainsi qu’à l’incompatibilité d’exercer en tant qu’artiste du spectacle dans le cadre d’une présomption de salariat – d’où l’émergence du régime d’artiste-auteur.
Nous en sommes encore qu’au commencement de la « révolution 2.0 » dans le monde du spectacle vivant, car qui peut dire, quels seront les apports de l’IA (Intelligence Artificielle) dans ce domaine d’ici à 10 ou 20 ans ?
On constate d’ores et déjà un recours croissant aux technologies numériques pour les machineries de scène, tous les outils liés à la sonorisation et à l’éclairage, ainsi qu’à la transformation et la distribution des contenus culturels.
De plus en plus d’initiatives voient le jour afin de constituer autant de « traits d’union » entre des formes d’art traditionnelles et les nouveaux comportements sociétaux induits par la technologie.
Le spectacle vivant s’inscrit aujourd’hui avec force dans une optique de développement durable, pour protéger l’environnement.
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