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En France, on a coutume de dire que « la cuisine est la base du bonheur », et ce n’est donc pas un hasard si le « repas gastronomique français » figure désormais au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO.
La restauration traditionnelle représente également un pan majeur de l’économie hexagonale, et ce d’autant plus si l’on prend en compte les établissements proposant des prestations de bars. Pour autant, ce secteur se trouve à un tournant de sa – riche – histoire, et il doit aujourd’hui faire face à plusieurs défis d’importance, mais qui sont autant d’opportunités pour les acteurs qui le composent de se réinventer et de continuer à se développer. Les Français sont fiers de leur terroir, et en
toute objectivité, celui-ci a permis l’éclosion d’une gastronomie réputée pour
son raffinement et sa finesse dans le monde entier. De fait, l’Hexagone abrite
quelques-unes des écoles de cuisine les plus renommées, et le
fameux Guide Michelin fait figure de référence incontournable des gourmets bien
au-delà de nos frontières nationales.
En outre, lors des différents classements
des meilleurs chefs cuisiniers, ceux d’origine française trustent
les premières places, année après année, démontrant là une constance dans
l’excellence. Outre le regretté Paul Baucuse, on pense notamment ici à Joel
Robuchon, Guy Savoy, Alain Ducasse, ou bien encore Eric Frechon, Yannick
Ledoyen, sans oublier Michel Bras. Cette liste de personnages emblématiques de
l’art culinaire à la française est d’autant plus remarquable qu’elle est loin
de prétendre à l’exhaustivité.
Cela étant posé, les restaurants et restaurants-bars en France ne sont évidemment pas tous étoilés, et si le Fouquet’s fait rêver, les principaux acteurs économiques du secteur – en termes de chiffre d’affaires – sont des chaînes et des franchises, telles que Buffalo Grill et AutoGrill Gares Metropoles notamment.
Citons également la présence, dans le TOP 10, des Concessions Aéroports France, Elior Roissy, et Newrest Wagons-lits France, témoignant de l’importance du lien entre restauration et transport. Serare, Sodexo Sports et Loisirs, Hippo Gestion et Compagnie SNC, ainsi qu’Evian Resort et Crescendo Restauration, ont également leurs places parmi ce classement.
Que l’on envisage la restauration en France sous l’angle de son élite culinaire, ou bien sous celui du poids économique de ses acteurs plus « populaires », le fait est que notre pays est perçu depuis l’étranger comme une terre fertile pour ce secteur. Joseph Nye, théoricien des relations internationales, parle de soft power pour une ressource intangible d’un pays ayant le pouvoir de séduire et de convaincre les autres Etats. De ce point de vue, il n’est donc pas exagéré de dire que la restauration contribue au prestige de la France sur la scène internationale. Voyons à présent la place qu’occupe ce secteur du point de vue économique.
La restauration dite « traditionnelle » s’entend en opposition à la restauration rapide, et elle intègre aussi les activités des bars – y compris à bord des moyens de transport, à condition qu’ils soient exploités par des unités distinctes. Au global, ce secteur génère un chiffre d’affaires de plus de 50 milliards d’euros par an, et emploie près de 500 000 salariés. C’est donc un pan notable de notre économie qui repose sur cette sous-classe d’activité portant le code NAF 56.10A. Cette remarque est d’autant plus valable qu’au cours de la dernière décennie, ce sont près de 13 000 nouvelles entreprises qui ont vu le jour dans ce secteur – preuve, s’il en était besoin, que son dynamisme reste intact.
Intéressons-nous à présent à l’organisation du marché, avec d’une part les restaurateurs dits « indépendants », et d’autre part les réseaux sous enseigne. En effet, si les premiers représentent plus de 90% du nombre total d’établissements, leur part dans le chiffre d’affaires global s’élève à 75% environ. Dit autrement, alors que moins d’un restaurant sur dix s’intègre dans le cadre d’un réseau et/ou d’une franchise, ce type d’établissement génère près du quart du CA de la restauration commerciale. Il convient également de souligner que près de 65% des restaurants traditionnels comptent moins de 3 ETP (Equivalent Temps Plein) dans leurs effectifs, et qu’ils sont même 40% à n’avoir aucun salarié. Pour en revenir aux réseaux sous enseigne, l’organisation est bien entendu très différente, avec des centrales d’achat, des prestations répondant à un standard précis, et un mode de fonctionnement qui n’est pas sans rappeler celui de la grande distribution.
Dans la restauration traditionnelle, plusieurs statuts sont possibles pour le propriétaire, de la micro-entreprise à la SARL, en passant par l’artisan restaurateur, et cette diversité répond bien à la dichotomie précédemment évoquée entre restaurateurs indépendants et grands groupes, dont les tailles – tant de CA que d’effectifs – ne sont évidemment pas comparables. Cela étant posé, rappelons que, depuis le 15 juillet 2004, avec l’apparition de ma mention « fait maison », les petites structures apparaissent bien moins en difficulté que par le passé, et ce d’autant plus si elles accueillent une personne portant le titre de maitre-restaurateur, cette qualification professionnelle décernée par l’Etat étant devenue un sésame très recherché.
En ce qui concerne le quotidien d’une entreprise présente sur ce secteur, il est sans doute bon de rappeler certains éléments clés, que voici :
Il ne fait aucun doute que le rapport des Français(es) vis-à-vis de la restauration connait, depuis plusieurs années déjà, de profondes mutations, et plusieurs facteurs peuvent les expliquer. Il s’agit notamment – pour ne pas dire surtout – d’une forte pression concurrentielle de la restauration rapide, répondant à un besoin des clients de manger plus rapidement. La quête d’une plus grande diversité de l’offre n’est pas non plus étrangère à ce phénomène, tout comme les problématiques de pouvoir d’achat des ménages, qui resserrent leur budget « restauration ». En parallèle, on a vu se développer des restaurants éphémères, le déplacement de chefs aux domiciles des clients, en sus des classiques « fast-food » et « food-trucks ».
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